Arts de l'Immatière

Chaque être vivant a en lui un art inné concernant sa magea, qu'il ne peut pas changer. Allié à un regalia afin d'utiliser ce dernier, il peut en faire ce qu'il veut, dépendant évidemment du fameux objet. Ainsi, du au fait que tous les artistes font appel à des regalias différents, il n'y a pas deux personnes qui ont la même façon d'utiliser leur art. En plus de cela, les arts varient d'une personne à l'autre, étant au nombre total de neuf, bien que communément appelés les « sept arts ». La raison de ce nom vient du fait que l'un des arts est réservé exclusivement aux Entités, et que l'autre est particulièrement rare.

Il est possible de maîtriser plus d'un art, mais il n'y aura que l'art inné que l'on pourra contrôler à 100%. Chaque individu a donc un total de 200%, dont la moitié est automatiquement accordée à l'art inné, et ceci ne peut être changé. La deuxième moitié, elle, est divisée parmi les six autres arts restants (ou sept, dans le cas de l'art de la spécification). Il est possible de travailler ses capacités sur l'un des autres arts afin de le contrôler mieux que les autres, mais il est impossible de le manier à 100%, contrairement à son art inné.

Chaque art est associé à une partie du corps et à une couleur. S'ils viennent à atteindre leur potentiel maximum (aussi appelé « spirit »), leur fleur prendra cette couleur et ira se loger sur cette partie de leur corps, avant de revenir à sa position et teinte d'origine.

« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme... » Cette loi n'a que peu d'intérêt pour ceux qui maîtrisent le shirahma - c'est-à-dire les Entités. Ces dernières peuvent créer de la magea à partir du néant, et peuvent la faire aussi retourner au néant, et ce, sans regalia. Évidemment, personne d'autre n'en est capable, et hormis ces dernières, absolument tout individu possède un contrôle de 0% dans cet art, chose qu'il leur est impossible de changer.

Les manipulateurs ont un pouvoir absolu sur le flot de l'énergie ; ils peuvent contrôler ce qui existe déjà. Prendre le contrôle de corps morts, faire léviter des objets, retourner une attaque contre autrui... Des possibilités immenses s'ouvrent à eux. Leur qualité est leur conscience, qui ne leur ment jamais et vers laquelle ils peuvent toujours se tourner. Ils sont symbolisés par des couleurs flamboyante, celles d'un arc-en-ciel, et leur fleur favorise leur fontanelle lorsqu'ils activent leur spirit.

Le pardon est une vertue que les conjurateurs possèdent. Ils ont eu la chance particulière d'avoir rencontré un esprit avec lequel ils ont pu se lier d'amitié et auquel ils peuvent faire appel en utilisant leur art ; dans la plupart des cas, il s'agit d'un être aimé qui les a quitté au cours de leur vie avec lequel ils auraient passé un accord avant la mort de ce dernier. Il n'y a pas de limite connue quant au nombre d'âmes qu'ils peuvent allier à eux. Un conjurateur a donc pour art celui de passer cet accord. Ils peuvent faire appel à leur allié, et celui-ci se créera un corps - bien que parfois, voire même dans la plupart des cas, il s'agit de l'invocateur qui créé le corps. Lorsqu'ils libèrent leur spirit, leur fleur se peint d'un blanc brillant et se loge sur leur chiasme optique, l'endroit où se trouverait le troisième œil d'une personne.

L'art de l'émission est celui de la communication, qualité principale de ces puissantes âmes. Ils peuvent détacher d'eux une partie de leur aura ou de l'énergie et créer des ravages bien destructeurs avec. Certains choisissent de se sacrifier d'un peu de leur énergie pour faire appel à une arme redoutable, et d'autres se contentent de créer de redoutables projectiles. Une fois qu'ils ont fait appel à leur spirit, leur fleur se teinte d'un bleu pâle et rampe jusqu'à leur gorge.

L'art d'anāhata est celui du renforcement ; de concentrer son énergie à un point spécifique afin de le rendre plus résistant. Ils peuvent fortifier leurs muscles et se servir de leurs bras comme de massues, rendre leur arme plus tranchante, et tant encore. Leur puissance n'a que leurs capacités en guise de limites. Le courage est une qualité qui ne leur fait pas défaut, tandis qu'ils favorisent leur sécurité ainsi que celle de ce qu'ils aiment avant tout. Une fois qu'ils recourent à la totalité de leur potentiel, leur poitrine devient le nouveau logement de leur fleur, principalement au niveau du cœur, tandis qu'elle se colore d'un rouge sombre.

Changer quelque chose jusqu'à ce qu'on acquiert satisfaction et paix est principalement le mode de pensée des transformateurs ; ils peuvent altérer la matière dans laquelle ils passent leur énergie, voire tout simplement leur corps. Tant qu'ils en ont le contrôle, ils peuvent le transformer, en somme. Et un combattant qui change ses bras en armes n'est jamais des plus plaisants à affronter, croyez-moi ! Et si leur fleur rampe sur le corps jusqu'à prendre un vert profond au niveau de leur estomac, c'est que vous êtes dans de sérieux problèmes.

Ah, bien évidemment, personne n'aime avoir à faire affaire à ces illusionnistes assassins, qui vous laissent vous essouffler à taper dans des chimères avant de vous poignarder de leur dague ! Ceux-là sont emplis de connaissance et de créativité, et ces deux seules choses leur serviront de limite. Ils joueront avec vos sens jusqu'à causer votre perte, et ça ne risque pas d'être beau à voir. Le signal qu'ils passent aux choses sérieuses, c'est lorsque leur rose devient orangée et qu'elle se faufile jusqu'à leur nombril. À ce stade, vous pouvez vraiment vous dire que vous allez en voir de toutes les couleurs.

Innocents et sages, ils donnent naissance à leurs idées de la même façon qu'Anima et Persona nous ont créés. Ils peuvent matérialiser les fruits de leur imagination ; qu'ils s'agisse de petites créatures sans conscience ou d'armes, tout ne dépendra que des limites imposées par leur regalia, sans quoi leurs pouvoirs n'auraient réellement aucune limite. Lorsqu'ils font appel à leur potentiel total, leur pelvis et leurs jambes seront décorés de leur fleur, qui aura pris une teinte rouge écarlate.

Toute capacité n'étant pas comprise parmi les autres arts - c'est-à-dire pas grand chose - est forcément comprise par la spécification. En excluant l'art de la création et de la destruction, celui de la spécification est le plus rare, représentant à peine 3 à 5% de la population, contrairement aux autres arts, qui ne sont pas plus fréquents les uns que les autres. Il est impossible de maîtriser la spécification sans que ce soit son art inné ; en somme, elle n'est réservée qu'à quelques individus bien rares, et pour cette même raison, il est très dur d'apprendre à maîtriser ses capacités, puisqu'il sera dur de trouver quelqu'un comme maître. D'un autre côté, ils ont l'avantage de pouvoir apprendre à se servir d'autres arts avec aisance, respectant les mêmes règles de pourcentages que leurs pairs ; toute personne n'ayant pas la spécification comme art inné aura automatiquement 0% de contrôle sur cet art, et ne pourra pas changer ce fait. Une fois qu'un utilisateur du sahasrāra-chakra déclenche son spirit, sa fleur se grise et recouvre l'entièreté de son corps.

Prenons maintenant un exemple simple afin d'illustrer tout ça ; celui d'un regalia permettant de contrôler le feu. Dans le cas de la création et de la destruction, l'artiste pourra créer une source de chaleur sans utiliser de la magea déjà existante, ou bien en réduire une autre à néant. La manipulation permettra de faire ce que l'on veut d'une source déjà existante, la conjuration d'appeler un esprit dans un corps de feu, l'émission de changer son aura en feu, la concentration de réchauffer un certain emplacement, la transformation de changer la température de quelque chose, l'illusion de faire croire à leur cible qu'elle est dans un lieu brûlant, la matérialisation de faire apparaître une source de feu, et la spécialisation de faire autre chose encore.